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En 1973, à New York, dans la petite Italie, Johnny Boy et Charlie, des malfrats à l’affût de combines louches, côtoient les mafiosi qu’ils envient. Pour accéder au haut du pavé, une règle impérative : respecter la loi d’honneur du milieu. Charlie, lui, a ses chances, car il a un oncle mafieux. Mais le problème se pose pour Johnny, un bagarreur inconscient, criblé de dettes. Lorsque celui-ci se procure une arme à feu et commence à faire le malin, ça dérape … Narcissique, fébrile, tour à tour baroque (dans le traitement des éclairages et la mobilité de la caméra) et hyperréaliste (par le choix des décors), Mean Streets est une œuvre clé dans la filmographie de Martin Scorsese, qui démarque, complète et approfondit son premier film, très autobiographique (Who's That Knocking at My Door ?). Le rythme visuel autant que musical qui le sous-tend de la première à la dernière image l'apparente à un opéra. Il tient la gageure de se maintenir, une heure et demie durant, à un niveau paroxystique qui confère au propos (une succession de tableaux, plus qu'une intrigue véritable) une dimension parabolique, celle d'une liturgie infernale. Le rituel purificateur qui assure le passage de la damnation à la sainteté et qui constitue le sujet réel de nombre de films de Scorsese trouve ici une expression cinématographique homogène dans l'incandescence.